Les plus anciens livres de « cuisine » du moyen âge que nous avons remontent au XIIIème. La cuisine était variée et les premières épices venant de l’orient commençaient à être utilisées. Selon son rang et hors des festivités, on était souvent amené à manger dans la chambre, l’antichambre, à l’extérieur ou encore en cuisine.
On dressait la table (de là vient l’expression) en posant des planches sur des tréteaux et en les recouvrant d’un ou deux nappes qu’on appelait « la touaille ». De nombreux pots, poêlons ou marmites en terre étaient déjà utilisés même dans les demeures les plus modestes. En effet c’est au moyen-âge que l’on commence à manger assis. La serviette s’impose au XVème.
La terre servait à fabriquer les objets courants de la cuisine mais aussi les chauffoirs, ancêtre du réchaud, dans les demeures plus aisées ou encore les premiers « meubles foyer » permettant plusieurs modes de cuissons.
A l’origine les personnes chargées de « dresser la table » étaient les panetiers soit « celui qui fait le pain ». Il posait la nappe, et posait les tailloirs. Les tailloirs étaient une sorte d’assiette, ronde ou rectangulaire, la matière dont elle était faite dépendait de la richesse de la maison. Ceux-ci pouvaient être en bois en étain en cuivre ou en bronze. Pour finir de « dresser la table », le panetier disposait une tranche de pain appelée tranchoir sur chaque tailloir. Un même tailloir et un même tranchoir s’utilisent à deux comme « l’écuelle » qui sert pour les préparations liquides. Le couteau est utilisé pour attraper les aliments et les découper sur le tranchoir. La cuillère s’impose au XVIème et la fourchette est encore rarement utilisée, en effet les trois doigts de la main droite restent privilégiés pour manger.
Les premiers livres de bonnes manières à table apparaissent avec par exemple le Chastoiement des dames de Robert de Blois publié vers 1260.
Source : Les arts de la table, us et coutumes du moyen âge jusqu’à nos jours, Jacqueline Queneau, Edition la Martinière